-Tellurique
-Les éléments se mélangent: alchimie puissante et inattendue dont s'écoule la douleur, la petitesse de l'être humain qui attend en silence.
-Silence devant une nature-labyrinthe qu'on aspire à parcourir par le biais des mots simples, comme des ossements décharnés: il ne reste que cela: l'essentiel de la parole qui voudrait nommer les choses mais qui se fige, comme impuissante.
-Parfois, on s'identifie à la nature, mais sans lui voler sa place. On peut l'admirer (à distance) mais au prix d'une métamorphose ("Mes mains sont des mots", "Ce n'est pas toi mais des mues de toi qui apparaissent"). Et à nouveau, les mains redeviennent silence.
-Tout se perd dans la transparence mais le désir est évident: être, aimer, dire.
-Générosité des mots pour surmonter la douleur.
-Et si le silence était la vraie, la seule lutte?
-On cherche, on veut s'obstiner ("gorgée de vie"), mais la réalité nous échappe. Cela me fait penser aux vers de Lorca: "Sólo queda / el desierto": "Il ne reste que le désert".
"Los laberintos
que crea el tiempo,
se desvanecen.
(Sólo queda
que crea el tiempo,
se desvanecen.
(Sólo queda
el desierto)
El corazón,
fuente del deseo,
se desvanece.
(Sólo queda
el desierto)
La ilusión de la aurora
y los besos,
se desvanecen.
Sólo queda
el desierto.
Un ondulado
desierto.
El corazón,
fuente del deseo,
se desvanece.
(Sólo queda
el desierto)
La ilusión de la aurora
y los besos,
se desvanecen.
Sólo queda
el desierto.
Un ondulado
desierto.
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