mercredi 4 avril 2018


LA PIRAÑA -MEXICO
MI TRADUCCION DE...

ALBERTO TESAN
https://piranhamx.club/index.php/le-piranha-transoceanique/item/601-tierra


TIERRA
Por Alberto Tesán (España)

Apretar el gatillo sería lo correcto.
Y dejar para siempre de agachar la cabeza.
Un disparo certero entre los ojos
es el remedio a nuestros problemas.
La vida cansa y cansan los políticos,
las ideas mezquinas de un rebaño
decadente. Es tiempo de poetas
y de asesinos, tiempo de suicidas
y violadores, tiempo de actuar.
Porque cansa la vida y la verdad cansa,
la verdad putrefacta y única que nos venden,
que nos hacen tragar como cartón mojado
entre falsas promesas de un mundo habitable.
Es tiempo de actuar, tiempo de cambios.
El cargador está lleno y las balas
esperan, impacientes, su destino.
Pero no, siempre habrá alguien en la sombra,
un verdadero dios bañado en sangre
que manipule nuestras intenciones,
y se apodere de ellas, y las reduzca a polvo.
Siempre habrá una mano que maneje los hilos
y nos haga comer frente al televisor,
con el silencio familiar más triste,
mascando las imágenes que mecen nuestro sueño.

 De “Piedras en el agua”
Ed. Pre-textos, 2004.






TERRE

Par Alberto Tesán

Traduit par Miguel Angel Real


Appuyer sur la gâchette serait l'idéal.
Et arrêter d'une fois pour toutes de baisser la tête.
Un coup précis entre les yeux
est le remède à nos soucis.
La vie nous fatigue et les politiciens nous fatiguent,
les idées mesquines d'un troupeau
décadent. Il est temps de poètes
et d'assassins, temps de suicidaires
et de violeurs, temps d'agir.
Parce que la vie nous fatigue et la vérité fatigue,
la vérité putréfiée et unique qu'on nous vend,
qu'on nous fait avaler comme du carton mouillé
parmi les fausses promesses d'un monde habitable.
Il est temps d'agir, temps de changements.
Le chargeur est plein et les balles
attendent, impatientes, leur destin.
Mais non, il y aura toujours quelqu'un dans l'ombre,
un véritable dieu baigné dans du sang
qui manipule nos intentions,
et qui s'en empare, et qui les réduise en poussière.
Il y aura toujours une main qui tire les ficelles
et qui nous fasse manger devant le téléviseur,
avec le silence familier le plus triste,
en mâchant les images qui bercent notre rêve.

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